A 25 ans, Sarah participera cet été à ses deuxièmes Jeux Olympiques. 5ème à Pékin en 2008, la sociétaire du Cercle Nautique de Chatelaillon-Plage vient aujourd’hui de décrocher son ticket pour Londres. Depuis plus d’un an, date de l’ouverture officielle de la sélection, Sarah était en confrontation avec Sophie de Turckheim. Devant l’absence de résultats sur le dernier mondial (en Australie, en décembre 2011), le sélectionneur, Philippe Gouard, avait annoncé début janvier qu’il reportait sa décision à ce dimanche 20 mai, date de fin du championnat du monde de Laser Radial. Sur le plan d’eau de Boltenhagen, dans le Nord de l’Allemagne, c’est Sarah qui a pris l’avantage, en terminant 7ème alors que Sophie prend la 11ème place, pénalisée notamment par un départ volé aujourd’hui même. Sous l’émotion de la sélection, Sarah est en larmes et avoue avoir « un peu de mal à retomber !». « Ça a été serré toute la semaine. Le championnat n’était pas facile et tout pouvait basculer n’importe quand. La sélection était tout le temps dans ma tête » ajoute la nouvelle sélectionnée qui s’apprête à prendre quelques jours de repos. Elle rejoindra ensuite le plan d’eau de Weymouth sur lequel se disputeront les épreuves de voile des prochains Jeux Olympiques. « J’ai dit à Sarah que beaucoup de choses devaient se jouer avant les Jeux Olympiques. Elle a déjà encaissé une charge de travail très élevée et ça ne devrait pas s’arrêter » prévient Philippe Gouard, Directeur Technique National de la FFVoile.
Le championnat du monde est remporté d’une courte tête par la Lituanienne Gintare Scheidt, médaillée d’argent à Pékin.
Interview de Sarah Steyaert :
« J’ai un peu de mal à retomber ! Cette sélection dure depuis un an, c’est quand même un peu dur. On ne peut pas dire que je m’y attendais mais j’espérais. On ne peut pas savoir, il s’est passé tellement de trucs. Ça a été serré toute la semaine. Le championnat n’était pas facile et tout pouvait basculer n’importe quand. La sélection était tout le temps dans ma tête. Quand je passais mal à une bouée, je pensais à la sélection pour revenir sur les autres. Cette sélection va me permettre de naviguer un peu plus libérée. C’est ce qui m’a peut-être manqué ici et je ne perds pas l’objectif qui est une médaille aux Jeux de Londres. Il reste beaucoup de travail et il y a beaucoup à apprendre de ce championnat. Cette confrontation avec Sophie fait qu’on ne doit pas lâcher. Elle me rend plus forte. Avec Sophie, nous nous sommes engagées dans un planning, nous avons travaillé ensemble, ce qui n’était pas facile. Je la remercie pour tout ce qu’elle a donné. Je suis contente que les choses se soient jouées sportivement jusqu’au bout. »
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